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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 18:35

Ce court métrage nous montre la vie d'une fillette ponctuée de maltraitance. De sa famille d'origine à ses familles d'accueil, nous pouvons observer les multitudes de ruptures qu'elle subit puis qu'elle met en place. Le chemin est tortueux et plongé dans le brouillard. C'est une rencontre et pleins de petites actions qui lui redonneront peu à peu confiance.

http://www.copes.fr/Presentation/Blog/828

https://www.youtube.com/watch?v=1RYtO_lMIv8

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 02:51

L'intégrale de Mimi Cracra, une série pour enfants fort intéressante à l'époque. Simple, nature et réaliste sur le monde de l'enfance. je recommande.

a voir sur You Tube:

https://www.youtube.com/watch?v=JwxgNv4L5ug

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 17:26

 « Qu'est ce qu'on fout là ?

 Tenter de répondre à la question, c'est entrer dans les nimbes du désir. Qu'est-ce qui nous pousse ? Qu'est-ce qui nous attire ? Quel est ce moteur surpuissant qui fait que je me mets une fois de plus à écrire sur mon métier et à côté...»

Joseph Rouzel

 

(Article destiné initialement à une revue mais le numéro de celle-ci ne verra finalement pas le jour. le thème de celle-ci était: Accompagner, soigner, éduquer ça sert à quoi? ) 

 

 L'enjeu est double .

 Écrire sur bien plus qu'un métier mais sur un engagement au quotidien, avec tous les remous et tracas existentiels qu'il nous amène à vivre. Mais pas seulement. Écrire  aussi sur la finalité même d'une profession qui, par delà ses contours, se doit de laisser libre la personne qu'elle prend sous son aile, de contourner les plans qu'elle avait fait pour elle. Le travailleur social ne peut se montrer tout puissant dans le parcours de vie des personnes dont il fait la rencontre.

 D'hier à aujourd'hui, de mon entrée en formation à maintenant, je ne sais toujours pas ce que je fous là, ni même si j’apporte quelque chose à ceux que je croise dans une rencontre que l'on classifie « éducative ».

 

 Je viens d'outre tombe. Ma vie fut souvent en lambeau. Encore parfois. On ne change pas une écorchée vive ni son destin, même si aujourd'hui, le soutien de mon entourage, de mes nombreux(ses) ami(e)s a changé de trente fois la donne. J'avance plus sereine.

 Je me reconnais bien souvent dans les mômes que je rencontre. Si je n'étais la même à leur âge, je n'en étais pas fort éloignée. Les adultes oublient trop souvent qui ils ont été.  Un passé moins traumatique probablement pour ma part, quoique, les grandes violences ordinaires sont parfois banalisées dans ce qu'elles peuvent causer comme séquelles à quelqu'un. Et puis les coups de la vie qui se répètent, l'enfance ne détermine pas non plus tout, la vie peut mettre des coups en permanence. Le passé, le présent... il est parfois dur de se construire lorsque les douleurs nous entaillent le cœur.

 Dans chaque môme que je rencontre, il y a quelque chose de similaire, il y a cette faille qui raisonne et qui fait que je me sens proche. Je ne peux me désolidariser de l'enfant ni de l'adolescente que j'ai été, ni même de mes failles toujours présentes à l'âge adulte. Mon empathie vient de mon vécu. Et pour tout avouer, celle-ci s'est consolidée par tous ces vécus hors sentiers battus rencontré lors de mon métier.

 Et si l'empathie me semble une qualité à l'âge adulte, face à des gamins récalcitrants et déviants, c'est que je me rappelle fort bien moi même, ce manque d'empathie justement. Je pourrais aujourd'hui classer pas mal d'adultes au dessus de 4 sur une échelle de un à dix, dans la catégorie  fort peu empathique lorsque j'étais enfant. Et n'oublions pas que les adolescents sont encore des enfants. Par ailleurs, fort peu empathique rime avec fort peu sympathique. Peut-être ne comprenaient-ils rien à ce qu'il m'arrivait et ne cherchait même pas à le comprendre et se contentaient de me classifier dans la case peu récupérable ? Méfiants quand à mes projets, chaque fois. Se concentrant sur mes failles, sans tenter de faire advenir mes qualités.

 Je n'ai commencé à réussir mes projets que lorsque des gens ont cru en moi. Aujourd'hui, la confiance suffisante, parce qu'on a d'abord cru en moi, je n'ai plus besoin de la bienveillance des autres pour y croire.

 

 « La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien » affirmait Socrate.

 Des millénaires après le 5ème siècle avant J-C, son enseignement m’apparaît bien plus essentiel que n'importe lequel autre,  encore plus lorsque les « difficultés » d'un être, nommées socialement de par ma simple présence à ses côtés, atterrissent entre mes mains.

 

 Si « la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien », c'est que rien dans la surface des « difficultés » d'un être ne me semble enseigner qui il est ni ce qui lui permettra de développer ses possibilités de résilience. Face au mystère d'un être, au mystère de ses comportements qui nous mette en déroute, nous désarçonnent même quelque fois, nous optons parfois pour cette fâcheuse tendance au fatalisme, l'enfermant alors dans un avenir fort sombre, nous inquiétant à outrance, tenté alors de sortir l'artillerie lourde afin qu'il se normalise.

 Mais n'oublie t-on pas que face à ses dérapages, un être a parfois besoin de temps pour s'autoriser à utiliser d'autres mécanismes de défenses dans sa relation au monde et à autrui . Que poser des limites n'est pas suffisant,  que maintenir notre confiance en lui et en ses possibilités est essentiel pour qu'il s'autorise à transcender certaines de ses manières de réagir .

 Que poser une limite n'aura de sens que si celle-ci prend le temps d'écouter et de dialoguer avec ce qui a poussé au passage à l'acte . Que celle-ci pourra en revanche s'avérer inutile et contre-productive si celle-ci est un désir de dressage ou de matage de la personne .

 

 Et si l'inquiétude trop importante face à quelqu'un qui dérape, sapait toute confiance pour lui en ses possibilités?

 Et si celle-ci attisait l'envie de ne surtout pas faire advenir celles-ci ?

 

 Qu'est ce qu'être éducatrice spécialisée ? A quoi je sers ? Il m'est difficile de répondre à cette question. Il m'est difficile de saisir l'essence de ma mission comme si celle-ci m'apparaissait impalpable.

 J'en ai pourtant rencontré des gamins, des adultes qui avaient ce besoin criant de soutien, ce besoin impérieux à l'intérieur de leurs comportements en marge, d'être reconnus, entendus dans tout ce que la vie avait pu leur faire vivre d’innommable. Car la souffrance d'un être ne se tait pas mais se camoufle au travers d'actes, d'attitudes, de comportements, tels les symptômes d'un parcours de vie que personne ne s'imagine et digne de nos pires cauchemars.

 

 Mon choix de carrière s'enracine d'abord dans un désir profond de solidarité. Et si je n'étais éducatrice somme toute que pour ne pas laisser autrui seul face à ce qu'il vit ? Probablement que je sers à ça, tout d'abord à rester solidaire.

 

 Peut-être pas seulement.

 Peut-être également à apporter un peu de réconfort, de chaleur, d'humanité, à accueillir ceux qu'il m'est donné de rencontrer là où ils en sont et à éviter tout jugement mortifère sur leurs actes.

 Peut-être à leur permettre un espace d'écoute, de parole, de dialogue sur leur innommable cadenassé à clef, à leur permettre de faire des ponts entre un parcours de vie et certains actes, à leur donner espoir sur leurs possibilités,  à les aider à ce qu'elles adviennent.

 Peut-être à me servir de moi-même et de certains de mes aléas comme outil pour leur permettre de réaliser qu'une existence n'est jamais toute tracée et qu'il n'est pas vain de croire en demain.

 Peut-être à leur permettre de trouver les moyens de se réaliser au travers d'activités artistiques, créatives, où ils peuvent occuper une place nouvelle, se découvrir autrement, apprendre à être et à se valoriser.  se réaliser en tant que personne au delà des critères d'une société normative et compétitive.

 

 Je ne sais pas ce que je fous là ni même vraiment si je sers à quelque chose  Il me semble en effet impossible de mesurer les effets de mon action vis à vis d'autrui. Tout d'abord car se sortir d'impasse prend du temps. Parfois énormément de temps. Ça ne veut pas dire que notre travail ne portera pas ses fruits plus tard. On réalise  parfois des avancées concrètes lors de notre action.  Parfois on se sent inutile pour celui qu'on tente de soutenir. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne lui sert à rien. Il est d'ailleurs pour certains question de moments, certains ne sont pas prêts à être aidés, même si l'on ressent qu'ils auraient besoin. Plus tard sera peut-être le moment pour eux. Ou pas. Peut-être la rencontre avec un autre éducateur fonctionnera aussi mieux. Car un accompagnement ne  se définit pas qu'avec des moyens mis en place, des projets, des entretiens... un accompagnement est en premier lieu une histoire de rencontre entre deux êtres. Une maîtresse de maison dans un foyer réussira parfois

mieux à aider un enfant qu'un éducateur. Simplement parce que le lien fonctionne, que l'enfant reconnaît en cette personne celle avec qui il se sent bien et qui lui apporte ce dont il a besoin.

 

 Accompagner, soigner, éduquer, notre action a t-elle un impact si une personne n'adhère pas à l'aide proposée ? Je ne crois pas.

 

 Je n'ai que des questions. Très peu de réponses. La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien.

 

 Je crois cela dit en mon métier et je l'exerce avec passion. Je ne recherche pas l'efficacité mais que mon action fasse tout d'abord sens pour l'autre et qu'elle puisse, peut-être, lui servir à quelque chose. Peut-être à se trouver lui-même et à trouver ses propres solutions face à l'adversité.

  Je crois en chaque personne et en ses possibilités de faire face , chaque fois. Je crois aussi en ses possibilités de s'en sortir sans moi même lorsque ses choix me troublent. Je ne détiens pas la vérité quand au bon chemin à prendre. Ce sont parfois les personnes qui m'apprennent.

 Dois-je m'offusquer si ma tentative de soutien ne prends pas ? Non... Je ne suis pas maître du destin d'autrui et ne cherche pas à contrôler son existence.

 

 J'ai la sensation d'exercer mon métier lorsque je mets des choses en place pour tenter de le soutenir, pas lorsque je suis efficace.

 Rechercher l’efficacité dans un accompagnement me semble dangereux car porte ouverte à tous les rejets de l'autre si celui-ci n'est pas prêt à aller mieux.

 

 Si la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien, c'est que mon action ne s'enfermera jamais dans une quelconque certitude, qu'elle se définit dans les contours d'une relation avec l'autre et qu'au travers de cet espace, tout est à recréer, sans cesse et avec l'autre.

 

 C'est pour cela que j'aime mon métier, car il n'est pas science exacte, qu'il bouscule nos certitudes et qu'il ne trouve sa pertinence que dans une ouverture et un dialogue avec autrui.

 

 

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 15:58

401343 351229421578620 159124017455829 1127437 1506253779 n 

Il est conseillé d'aérer l'esprit des enfants... 

La télé, si on ne fait pas attention, annihile la réflexion. 

 

401343 351229421578620 159124017455829 1127437 1506253779 n
par Salomé Lou

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 14:41

"Observations effetuées dans un lieu neutre lors de visites médiatisées et des entretiens d'enfants: 

 

Suite à la loi de 2002, l'adolescent est autorisé à être assitsé d'un avocat et surtout à être entendu, pusiqu'il est (selon le texte) capable de discernement.

 

Dans ce lieu, on constate chez l'adolescent des difficultés qui se rajoutent à l'angoisse de la crise de l'adolescence, ainsi qu'à la crainte d'être obligé de déménager et d'abandonner ses copains, son lycée; sans ommettre la culpabilité d'être responsable de la séparation de ses parents, qui se disputent régulièrement autour des "concepts éducatifs", pendant les moments de vie collective (repas). 

 

C'est donc cet adolescent qui va être "otage, témoin, coupable, victime" de cette guerre parentale. 

 

Adolescent "confident, copain" de la souffrance de son parent, mais aussi des "coups foireux" joués à l'autre. 

 

Adoscent "petit facteur de haine" qui doit retransmettre à l'autre (pétasse, grognasse) les messages de mécontentement, voir les factures impayées et la feuille d'impôt.

 

Adolescent "petit facteur de l'amour" qui doit tenter de rapprocher ses parents lorsqu'il y a encore peut-être encore un espoir (au moins pour l'un d'entre eux).

 

Adolescent qui représente et stigmatise le sexe opposé et qui doit accepter de voir se déverser sur lui toute la rancoeur de son parent, incapable de voir qu'il s'adresse à son enfant et non à son conjoint.

 

Adolescent qui doit accepter de faire des faux témoignages dans lesquels sous la dictée d'un de ses parents il salit l'autre moitié de lui-même.

 

Adolescent qui va découvrir que son jorunal intime photocopié à X exemplaires et distribué aux avocats, aux magistrats, témoins, sert de justificatif à sa mère pour l'empêcher de continuer à voir son père.

 

Adolescent qui découvrira que son père fait circuler sur Internet des photos intimes de sa mère afin de la dénigrer aux yeux de sa famille.

 

Adolescent qui doit fouiller chez l'autre afin de ramener des infos sur sa nouvelle vie privée. 

 

Adolescent qui a comme consigne de haïr cet étranger, qui ne sera jamais son père et qu'il ne doit surtout pas écouter.

 

Adolescent qui doit puvrir à l'huissier, aux gendarmes, aux déménageurs, qui doit répondre à l'avocat, à l'enquêteur social. 

 

Adolescent qui doit, les soirs de déprime consoler, voir appeller les pompiers, pour éviter la tentative de suicide....

 

Adolescent qui se doit d'être plus adulte que ses deux parents réunis afin de faire face à deux "sales gosses" décidés à en découdre par tous les moyens.

 

Boris Cyrulnik dans Le murmure des fantômes parle du concept d'adultisme. Dans le jargon juridico-social, il s'agit du "syndrôme d'alliènation parentale": un parent ayant décidé de rayer l'autre de la vie de leur enfant.

 

L'ensemble de ces exemples nous renvoie à une triste réalité.

Ce presqu'adulte qu'est l'adolescent, à la recherche de son identité, en découverte d ela sexualité et de la vie à deux, est ainsi intimement mêlé au divorce de ses parents, sans que ceux-ci ne réalisent les dégâts qu'ils sont en train de commettre.

 

Comment pouvoir se construire après, alors que les êtres qui vous servent de phare pour résister aux tempêtes de la vie sont aussi peu fiables et se montrent incapables de la moindre cohérence?"

 

Etats des savoirs sur la maltraitance - Adolescence: violence et maltraitance -

Etats génaraux de l'AFIREM. Novembre 2005. (Association Française d'Information et de Recherche sur l'Enfance Maltraitée)

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 01:41

"Seul le comportement nous est accessible. Il ne faut jamais raisonner sur le seul comportement".

 

Claude MARTIN

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 14:24

Je suis une chercheuse du quotidien. 

 

Finalement, ma profession d'éducatrice spécialisée a débuté bien en amont de mon entrée en formation. Peut être déjà, un peu, dans la recherche d'educatif dans les sanctions que nous donnions aux mômes, en colonies de vacances.

Bien sûr la formation fut cependant capitale.

celle-ci m'a apprise le recul, l'observation, l'analyse, le non jugement et, à travers différents travaux, à écrire sur ma pratique.

Le travail en centres de vacances n'est pas le même que dans les institutions éducatives spécialisées où l'on y croise, en masse, des personnes toutes fragilisées par des handicaps importants, des conditions de vies extrêmmes ou des parcours de vie parfois bien plus violents que nos pires cauchemars.

 

Le fil conducteur de mes questionnements d'antan est resté le même qu'aujourd'hui.

Etre artisan de la relation humaine, comme le disait Lemay.

 

Se questionner, sans cesse, sur l'ajustement de celle-ci pour permettre à l'autre de dépasser ses répétitions. Parfois, on y gomme aussi les siennes.

En effet de miroir, nos réactions influent sur l'autre. Lorsque l'on comprend cela, on ne se positionne plus de la même façon et on peut répondre à l'agressivité de l'autre avec plus de calme. Même, ne surtout pas répondre à celle-ci par de l'agressivité.

L'agressivité, la violence même, me semblent être symptômes de profondes blessures non cicatrisées. il faut être vigilent à notre façon d'y répondre si on veut ne pas mener l'autre dans la surenchère et le faire exploser pour de bon.  

 

A mon sens, tout travailleur social doit travailler son égo afin de ne pas se laisser destabiliser par l'agressivité de l'autre et ne pas devenir agressif à son tour.

 

Etre chercheur du quotidien, c'est avoir comme outil le quotidien.

C'est à travers celui-ci et les interactions qui l'habitent, rechercher le positionnement juste et bienveillant, face à l'autre qui dérape et qui malmène les autres et parfois nous mêmes.

Un positionnement autre que celui qu'il provoque en général, souvent le rejet ou l'agressivité.

Un positionnement différent, qui emettera un avis sur l'acte mais ne stigmatisera pas la personne a celui-ci.

 

Etre chercheur du quotidien c'est parfois avancé en terrain miné, et quand les mines explosent, il faut savoir rappeller l'interdit, contenir, rassurer, apaiser et laisser du temps à l'autre pour avancer. Continuer à y croire. Parfois, l'enfant lui, n'a plus d'espoir.

 

On n'éduque pas des enfants comme on dresse des chiens.

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 00:41

Je suis au plus mal et j'sens qu'la bombe à l'intérieur de moi va bientôt s'déchainer,

la boule au coeur, dans l'ventre, dans l'âme,

dedans ça implose alors à l'intérieur j'explose.

Mes émotions ont pris le contrôle

y'a plus rien pour me canaliser

mes amis tentent de me raisonner

mais j'me sens plus du tout apte à me maîtriser.

J'supporte plus, j'me sens acculé

j'ai envie de te prendre et de te jeter ,

en crise de rage, j'suis en plein nauffrage,

y'a plus que de l'orage, j'ai envie de te fracasser.

Ma haine s'emballe quand t'appuies sur le bouton faille

putain donnez moi un calmant,

à l'intérieur ça hurle, ça chiale

d'enfances brisées, d'histoires sales,

de rêves asphyxiés, de colères étouffées,

de mots inexprimés, de coups de plein fouets,

d'la société qui te met en marge, de jugements qui te donnent envie de chialer,

de trahisons, d'abandons, de pygmalions, d'oeils pour oeils dents pour dents.

Putain je me sens trop sale, te crache ma misère,

et j'te fracasse, te pète les dents,

j'enchaine, j'tengraine, mon coeur est sale,

d'ailleurs mon coeur on l'a péta,

ça a commencé j'étais enfant,

le monde des grands m'a explosé,

ça a continué adolescent

c'est le monde entier que j'ai envie de fracasser.

Parfois j'pris l'ciel pour qu'on m'soulage,

peut être bien qu'un jour on m'éclatera sur le ciment.

J'ai qu'la violence, j'ai connu qu'ça,

je suis une femme, un homme, un enfant, un adolescent,

je ne suis pas une classe sociale, je suis le monde et sa détresse,

je ne suis pas un extraterestre, j'ai grandi sur la planéte,

Tout ce que je t'envoie je l'ai bien connu,  

j'ai pas le palu même si je te vois palir

et même si j'ai le dessus, j'me sens parfois défaillir,

je n'ai même plus de repentir tellement j'me fais défaut à moi-même,

faudrez que j'exorcise mes drames mais y'en a trop

Fouttez moi la paix!

J'exorcise, j'mincise, j'tincise,

je traine la mélodie de mes insomnies, ma tragédie,

j'suis un adolescent délinquant,

une adulte récalcitrante,

p'têtre bien qu'on m'enfermera dérrière les barreaux d'une prison

ou qu'on m'cachtonnera à la camisole chimique d'un hopital psychiatrique

J'ai mal bordel, j'ai mal putain,

je pleures à l'intérieur

mes coups pleuvent à l'extérieur

surdéglingué par ma douleur

écorché vif, sur émotive,

j'interragis en mode hardcore.

P'têt bien qu'demain c'est mon coeur qui va clapser à force d'enrager,

desfois j'me dis que j'attends qu'ça, que je n'attends que mon trépas,

je donne des coups, j'les cherche aussi

et pourtant je te maudis, si t'as le malheur de m'affronter,

j'te crache dessus, je te salis,

t' as pas compris, dégage de là,

je suis le plus fort, t'es qu'un minable, 

je prends le dessus, j'suis plus un faible,

j'use de ma force et tu vas perdre.

J'mangerais plus le bêton comme y'a longtemps,

plutôt crever que m'abaisser,

j'suis plus qu'une bombe à retardement,

qui t'exploseras à la face à la moindre frustration,

j'ai 12 ans 20 ans 32 ans 45 ans,

je suis un enfant, une femme, un homme, un adolescent,

je ne suis pas une classe sociale, je suis le monde et sa détresse,

je ne suis pas un extraterrestre, j'ai grandi au sein de la planéte

et si tu dis le mot de trop,

ce seront tous ses maux qui te feront défaut,

comme un taureau sans aucune chance dans l'arène,

j'te térasserai afin que s'exorcise ma haine. 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 19:49

Ayant eu un probleme avec ma boite mail, je souhaitais répondre à une personne m'ayant contacté au sujet de son site et d'un article qu'elle a écrit sur le hiphop et le travail éducatif.

Son mail s'étant effacé, je n'ai plus aucun moyen de la contacter. Cependant, j'étais trés interéssée par son travail.

Si celle-ci se reconnait, je veux bien qu'elle me contacte à nouveau. Soit par le biais du blog, soit directement à l'adresse: salomeloueducatrice@gmail.com. 

Merci et en esperant qu'elle lira ces quelques lignes...


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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 00:11

"Se débrouiller avec la violence, c'est encore plus difficile pour les enfants qui sont pris en charge par la société et vivent dans des INSTITUTIONS. Trop souvent les institutions dont des lieux de FAUSSE VIE, où stagnent des enfants devenus objets afin que les adultes qui travaillent dans ces endroits puissent gagner leur vie.


Les enfants sont obligés d'y vivre en état d'irresponsabilité permanente et leurs relations avec le monde sont truquées.


Pas étonnant alors qu'ils ne puissent vivre leurs rapports aux autres que dans la violence"

 

 

Françoise DOLTO, Paroles pour adolescents ou le complexe du homard.

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