Je suis au plus mal et j'sens qu'la bombe à l'intérieur de moi va bientôt s'déchainer,
la boule au coeur, dans l'ventre, dans l'âme,
dedans ça implose alors à l'intérieur j'explose.
Mes émotions ont pris le contrôle
y'a plus rien pour me canaliser
mes amis tentent de me raisonner
mais j'me sens plus du tout apte à me maîtriser.
J'supporte plus, j'me sens acculé
j'ai envie de te prendre et de te jeter ,
en crise de rage, j'suis en plein nauffrage,
y'a plus que de l'orage, j'ai envie de te fracasser.
Ma haine s'emballe quand t'appuies sur le bouton faille
putain donnez moi un calmant,
à l'intérieur ça hurle, ça chiale
d'enfances brisées, d'histoires sales,
de rêves asphyxiés, de colères étouffées,
de mots inexprimés, de coups de plein fouets,
d'la société qui te met en marge, de jugements qui te donnent envie de chialer,
de trahisons, d'abandons, de pygmalions, d'oeils pour oeils dents pour dents.
Putain je me sens trop sale, te crache ma misère,
et j'te fracasse, te pète les dents,
j'enchaine, j'tengraine, mon coeur est sale,
d'ailleurs mon coeur on l'a péta,
ça a commencé j'étais enfant,
le monde des grands m'a explosé,
ça a continué adolescent
c'est le monde entier que j'ai envie de fracasser.
Parfois j'pris l'ciel pour qu'on m'soulage,
peut être bien qu'un jour on m'éclatera sur le ciment.
J'ai qu'la violence, j'ai connu qu'ça,
je suis une femme, un homme, un enfant, un adolescent,
je ne suis pas une classe sociale, je suis le monde et sa détresse,
je ne suis pas un extraterestre, j'ai grandi sur la planéte,
Tout ce que je t'envoie je l'ai bien connu,
j'ai pas le palu même si je te vois palir
et même si j'ai le dessus, j'me sens parfois défaillir,
je n'ai même plus de repentir tellement j'me fais défaut à moi-même,
faudrez que j'exorcise mes drames mais y'en a trop
Fouttez moi la paix!
J'exorcise, j'mincise, j'tincise,
je traine la mélodie de mes insomnies, ma tragédie,
j'suis un adolescent délinquant,
une adulte récalcitrante,
p'têtre bien qu'on m'enfermera dérrière les barreaux d'une prison
ou qu'on m'cachtonnera à la camisole chimique d'un hopital psychiatrique
J'ai mal bordel, j'ai mal putain,
je pleures à l'intérieur
mes coups pleuvent à l'extérieur
surdéglingué par ma douleur
écorché vif, sur émotive,
j'interragis en mode hardcore.
P'têt bien qu'demain c'est mon coeur qui va clapser à force d'enrager,
desfois j'me dis que j'attends qu'ça, que je n'attends que mon trépas,
je donne des coups, j'les cherche aussi
et pourtant je te maudis, si t'as le malheur de m'affronter,
j'te crache dessus, je te salis,
t' as pas compris, dégage de là,
je suis le plus fort, t'es qu'un minable,
je prends le dessus, j'suis plus un faible,
j'use de ma force et tu vas perdre.
J'mangerais plus le bêton comme y'a longtemps,
plutôt crever que m'abaisser,
j'suis plus qu'une bombe à retardement,
qui t'exploseras à la face à la moindre frustration,
j'ai 12 ans 20 ans 32 ans 45 ans,
je suis un enfant, une femme, un homme, un adolescent,
je ne suis pas une classe sociale, je suis le monde et sa détresse,
je ne suis pas un extraterrestre, j'ai grandi au sein de la planéte
et si tu dis le mot de trop,
ce seront tous ses maux qui te feront défaut,
comme un taureau sans aucune chance dans l'arène,
j'te térasserai afin que s'exorcise ma haine.