Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 19:17

Un petit mot,

bref,

pour annoncer qu'après un mois de "rien" eh bien,

j'ai retrouvé un travail.

Il ne sera qu'à court terme puisque c'est un CDD.

Cependant,

4 mois,

c'est déjà ça...

 

Je serais donc pour 4 mois, éducatrice en prévention spécialisée.

Pour ceux à qui le terme n'évoque rien,

un éducateur en prévention spécialisée est un éducateur de rue.

 

Voilà.

 

Mes articles concerneront désormais autant le travail en AEMO que le travail en Prévention.

(Je n'ai pas fini d'écrire sur l'AEMO, beaucoup de choses encore à faire partager, je m'étais cependant octroyée une pause).

 

Merci à mes lecteurs,

merci à ceux qui,

jusque là,

m'ont toujours encouragés. 

Partager cet article
Repost0
20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 14:14

301989 10150382808139718 603949717 8040156 1877333503 n

Partager cet article
Repost0
19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 23:35

      380699 10150366021034718 603949717 7956903 1106851273 n

Partager cet article
Repost0
19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 23:29

"Lorsque le pédagogue croit s'adresser au Moi de l'enfant,

c'est à son insu l'inconscient qui se trouve être touché,

et ceci,

non pas même par ce qu'il croit lui communiquer,

mais par ce qui passe de son propre inconscient à travers ses paroles.

 

Il n'y a de maîtrise du moi, or,

cette maîtrise est illusoire.  

Ce qui est proprement efficace dans l'influence d'une personne sur une autre

appartient au registre de leur inconscient respectif.

 

Dans la relation pédagogique,    

l'inconscient de l'éducateur se révèle peser d'un plus grand poids que

toutes ses intentions    conscientes."

 

 

 

Catherine MILLOT in céméa publication, Freud anti-pédagogue.

 

 

    A méditer,  

    il semble,

    au sujet,

    de l'ensemble,

    des relations humaines...    

                                                                                                                           

Partager cet article
Repost0
4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 19:27

Mécanismes de défenses

 

A lire de haut en bas, de la gauche vers la droite, comme une BD.

Cette image explique une partie du fonctionnement de notre psychisme, composé de mécanismes de défenses.

Pas franchement besoin de savoir à l'avance ce qu'est un mécanisme de défense,

les dessins parlent d'eux-même.

Chacun pourra, je pense, s'y retrouver.

 

Mécanismes de défenses
par Salomé Lou

Partager cet article
Repost0
1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 22:42

Environ 14h30... Le secrétariat m'appelle: "Melle Meringue est à l'accueil". Tout à coup, ma mémoire se réveille. C'est vrai, Carolina devait passer.

 

C'est mon dernier jour de travail. J'ai déménagé et je vis trop loin maintenant. Pas le choix, je dois quitter ce travail afin d'en trouver un autre dans ma ville.

 

Mais bon, un dernier jour, c'est beaucoup de travail.

Une journée ce n'est pas du tout assez long pour tout finir.

 

C'est le bordel, à commencer par mon bureau, y'en a partout et même par terre. Je suis dans l'émotion de mon départ, des paroles des collègues, des cadeaux...  

Et puis,

je n'ai pas du tout fini mes dernières notes à ajouter à certains dossiers, je dois encore contacter quelques dernières familles afin de ne pas négliger d'être polie et respectueuse en prenant le temps de dire au revoir.

Bref,

je suis affairée à plein de trucs presqu'en même temps.

 

Du coup, la mistinguette m'était sortie de la tête. Mais je suis bien contente de la revoir une dernière fois.

Une mesure éducative mine de rien, ça crée des liens.

Qu'on le veuille on non, entrer dans l'intimité des gens, ça améne à se connaitre.

 

Si je pars sereine c'est parce que je sais que dans nos interventions, si un changement doit se produire, il ne sera jamais immédiat.

Après un an à côtoyer Carolina, son frère et leur maman, certaines façons d'intéragir entre eux ont évoluées même si tout est loin d'être réglé.

 

Nous avons échangé au cours de nos rencontres sur la difficulté pour certains enfants d'avoir confiance en eux.

 

Parfois même en l'adulte.

 

Un enfant ça teste qui on est et comment on va se comporter envers eux.

 

Le problème c'est que, quand certains ont expérimentés jeunes, une histoire de vie douloureuse,

c'est plus compliqué de faire confiance et de se sentir en sécurité avec les autres.

 

Souvent, c'est à l'école que ça commence par exploser. 

Les relations aussi à la maison peuvent devenir compliquées.

 

Alors avec Madame, Carolina et Brian, on a essayé de comprendre ce qu'il se passait.

 

ça n'a pas été facile, certaines urgences étaient à affronter.

Le renvoi de Carolina de son collège par exemple il y a un an. 

Et puis, alors que Carolina semble s'apaiser, se sentir plus sereine dans son établissement, faire moins parler d'elle,

douze mois plus tard, une menace d'exclusion pour Brian.

 

Pourquoi?

 

Pour Carolina, on a un peu compris.

Un gros manque de confiance en soi et un fort besoin d'être rassurée par sa maman.

 

Ce n'était pas facile pour Madame de le comprendre car Carolina lui exprimait par de l'agressivité, en défiant son autorité.

 

Madame, en stupeur face aux réactions de sa fille, en retour, entrait également dans de l'agréssivité.

Elle pouvait alors parfois tenir des propos très durs envers Carolina,

ce qui réactivait et confirmait chaque fois, l'image mauvaise qu'elle se faisait déjà d'elle même. 

 

Finalement, la dernière fois que nous nous sommes vu, nous avons conclut que Brian aujourd'hui,

demandait peut-être la même chose que sa soeur il y a un an.

 

Madame me racontait avoir compris que les punitions sur Carolina ne marchait pas.

Elle passe plus par le dialogue avec elle et leur relation est plus sereine.

Carolina s'est apaisée à la maison comme au collège.

 

Cependant avec Brian cela reste plus compliqué. Pour l'instant il refuse d'échanger avec elle.

 

Comment faire?

 

Madame m'a dit qu'elle allait essayé de passer plus de temps avec Brian.

Très affairée par son travail, elle n'est pas toujours disponible.

 

Bref, j'ai tout ça en tête quand je passe la porte pour me rendre à l'accueil voir Carolina.

 

En la voyant, je percute ce que sa mère m'a dit. Carolina a changé. Rien a voir avec il y a un an. Elle semble plus prendre soin d'elle. Elle semble mieux avec elle même. 

C'est comme si je ne m'en rendais compte que maintenant. Pourtant, je l'avais déjà vu.

 

C'est plus simple de partir en constatant que quelqu'un va mieux.

 

Evidemment, je dis à Carolina que ça me faiit plaisir de la voir mais que ce n'est vraiment pas la peine. 

 

Je sais qu'elle est venue m'offrir un cadeau.

Sa mère m'a prévenue qu'elle viendrait m'en portait un.

 

Je devais rappeler la famille pour donner mes disponibilités mais j'ai été tellement débordé la semaine de mon dernier jour, que je n'ai même pas eu le temps de le faire.

Alors Madame qui, pourtant, parfois, avait du mal à répondre à mes appels, qui ne me rappelait pas toujours, qui ne venait pas toujours non plus au rendez-vous,

à ma grande surprise, cette fois-ci,

a essayé de me joindre à deux reprises,

m'a même laissé un message pour m'informer de l'heure et du jour de passage de Carolina.

Mon dernier jour.

 

Cela semblait important pour eux  de m'offrir ce cadeau alors,

malgrè mon: "c'était vraiment pas la peine", j'ai été honnorée de le recevoir.

Tout comme honnorée plus largement de les avoir rencontrés tous les trois.

 

C'est pas rien tout ce temps qu'on a passé à échanger.

 

Les soutenir, me plonger au coeur de leur situation m'a amené a pas mal de reflexion sur les rapports humains.

 

Finalement beaucoup de mesures ou j'ai assisté à des clashs relationnels m'ont amené à cela.

 

J'ai constaté une chose. Le reproche est improductif voir contre productif. Les reproches ne font qu'amplifier les problèmes.

 

Souvent, comme cette maman, on peut ne pas comprendre un comportement,  se sentir agréssé et vouloir  alors se défendre à tout prix, ne surtout pas se laisser marcher sur les pieds, vouloir à tout prix être respecté et en retour répondre à l'agressivité par de l'agressivité.  

On peut alors devenir soi même très blessant alors que c'est ce qu'on voudrait voir cesser chez l'autre.

 

On ne cherche plus alors à comprendre ce que l'agressivité de l'autre pourrait avoir comme sens.

 

Souvent, derrière l'agressivité se cache un besoin insatisfait et pas forcémment une volonté de nuire à l'autre.

 

Ne pas être dans le reproche permet à l'autre de pouvoir plus aisément s'exprimer. Ce qui n'empêche pas de devoir poser des limites à ses enfants.

 

Nous avons pris le temps de discutter cinq minutes, assises, à l'accueil.

Carolina ne saurait pas trop si la mesure lui a apporté quelque chose. Elle dit qu'elle a changé ses comportements parce que le juge lui a dit de se calmer. L'école ça va mieux.

 

J'ai ouvert les cadeaux.  Elle m'a montré comment m'en servir. C'était chouette.

 

Nous avons continué à discutter un peu, de tout de rien, puis,

lorsque Carolina s'est dirigée vers la porte,

j'ai réalisé que nous venions de nous dire adieu.

 

Je regrette de ne pas avoir offert de cadeau à Brian et Carolina.

Un jeu de société par exemple pour que toute la famille puisse jouer ensemble.

Ils auraient mérité cette attention.  

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 01:35

« Qui pourrait prétendre avoir la maîtrise de ses sentiments, de ses émotions, de ses sensations ?

   Qui pourrait prétendre avoir la maîtrise de son inconscient ?

   Qui pourrait affirmer être à l’abri d’être affecté par une rencontre éducative ?

  (…)

   La relation éducative ne saurait laisser indifférent l’homme ou la femme qui la soutient ».

   

   

Joseph ROUZEL, Les écrits professionnels en  éducation spécialisée



Partager cet article
Repost0
2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 16:41

Il y a quelques années,

un stage,

un moment,

 

Giovanni tu as un prénom d’ange

Un jour tu m’as offert une plume

que tu avais ramassé

De ton geste assuré, de ta main attentionné

Tu as montré à mon cœur

Que l’on pouvait t’aimer

 

Giovanni je ne pensais pas

Que ton handicap me toucherait

Mes premières heures ici j’étais terrorisé

 

Et puis tu es arrivé et m’a offert une plume

Une plume que tu avais ramassé

Et que tu as voulu partager

Derrière ton mutisme

J’ai vu un geste qui parle

Tu n’avais rien besoin de dire

Tu avais juste envie d’offrir

 

Giovanni tu as ouvert mon cœur à la barrière du handicap

De ton regard inquiet, lorsque tu m’as vu m’en aller

J’ai senti en mon cœur que cela me touchait

 

Pas grand-chose de plus à dire

Que comprends tu quand je te parles ?

Le flot de mes paroles s’échoue sur ton mutisme

Que l’on appelle emprunt de traits d’autisme

 

Tu me renvoies à mon incompétence

A mon propre handicap

Celui d’être face à toi

Sans pouvoir faire que tu me parles

 

Giovanni pourtant je ne souhaite pas te changer

Je t’aime tel que tu es

Ce sont tes yeux qui parlent

Tu as des choses à dire

Faut il encore pouvoir les lire

 

Et quand ta plume improbable

a heurté mon cœur déconcerté

Il n’y avait rien à dire, rien a lire, rien a écrire

juste à ressentir

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 16:37

Parfois, je rêve de plus d’humanité dans notre métier que l’on dit social. Je ne sais pas ce que mes pairs travailleurs sociaux en penseraient mais je trouve que nos métiers, sous leurs aspects charitables, manquent cruellement d’humanité. 

 

Le poids des préjugés, des représentations, du formatage,semble brider de plus en plus nos professions de soutien à autrui. L'atmsophère du social semble être à la méfiance quant au lien.  Nous semblons parfois nous rassurer dans la technicisation de l'approche de l'autre. 

 

Je me suis engagée dans cette profession pas seulement avec conviction mais avec passion. Passion féroce d’agir pour plus de justesse, de justice, dans une société trop fragmentaire, trop inégalitaire.

Je me sens l’égale de ceux que j’accompagne. Je ne me sens pas en distance avec les personnes à qui je tends la main. Je leur offre ce que je peux, toujours, j’essaie, le meilleur de moi-même.

 

Combien de personnes rencontrées m’ont hantées, me hantent encore. Combien pour qui en rentrant le soir je me suis décarcassée, soupirant parfois, de n’avoir à leur offrir aucune solution.

J’ai des picotements au cœur quand je repense à certains mômes que même le Juge des enfants n’a pas toujours pu aider.

 

Mais c’est comme ça, on ne peut pas toujours aider quelqu’un même si ça fait mal au cœur et que ça cause parfois du chagrin.

 

En cette nouvelle année 2012, je voulais adresser une grosse dédicace  à tous ces  mômes croisés (de l'AEMO aux foyers éducatifs aux centres de vacances). 

 

Ils m’ont tellement apportés, tellement amenés à me remettre en question, à comprendre l’influence de mes propres réactions dans certains de leurs comportements, à comprendre qu’on apporte du soutien et peut être de l’aide à quelqu’un, en n’accordant de l’importance qu’à ce qui va bien, certainement pas en  se focalisant sur ce qui va mal, certainement pas en entrant dans une folie répressive de la chasse aux mauvais comportements.   

 

Beaucoup en mal d’amour, en quête de reconnaissance, beaucoup se sentant mauvais, jugés, condamnés par autrui.

Attention à nos discours et à nos propos, au regard que l’on porte sur eux, les mômes tenteront presque souvent de coller à l’étiquette qu’ils pensent, rarement à tord, qu’on leur à collé.

La société se méprend sur sa jeunesse et les dirigeants, les médias, font tout pour entretenir cette méprise.

Peut-être parce qu’ils y ont un intérêt ?

 

Notre jeunesse est en souffrance et on ne peut si facilement, comme certains cherchent à le faire, attribuer, comme s’ils étaient des adultes, à nos enfants, la responsabilité pleine et entière de leurs dérapages. Vouloir readapter l’ordonnance du 2 février 1945 en allant toucher à la philosophie,à l’esprit même du texte est plus qu’une grossière erreur. J’ai froid dans le dos quand je pense aux conséquences. L’ordonnance du 2 février 1945, c’est la primauté de l’éducatif sur le répressif en matière de délinquance des adolescents. c'est le texte fondateur en matière de justice des mineurs.

 

Mais je me pose une question, est-ce en mâtant nos adolescents que nous leur permettront de grandir ? Aujourd’hui, la tendance est de se désintéresser de l’éducatif pour faire primer le répressif. On n’éduque personne avec du chantage, on ne permet pas à une société de progresser si on maltraite ses enfants et si on cesse de croire en eux.

 

Une grosse dédicace pour tous ses mômes croisés au détour de mon chemin, que mon métier m’a amené à rencontrer, avec lesquels j’ai appris l’humilité. Merci à beaucoup d'entre eux pour m’avoir montré que derrière la carapace, se cache un cœur gros comme ça.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 07:21

"L'éducateur travaille avec l'énigme de l'autre et le "non-savoir" qu'elle lui renvoie (...).

 

L'éducateur spécialisé travaille "DANS" la démaîtrise, mais aussi et surtout, il opère un travail "DE" démaîtrise, en se démettant de la place où l'autre le met, comme de la place de celui qui sait, qui possède "LA" réponse à une question posée. Il opère ainsi un travail de transfert de pouvoir, qui instaure autrui dans une place d'auteur prenant pouvoir sur ses actes". 

 

   

Jacques MARPEAU, Le processus éducatif

 

Partager cet article
Repost0